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  Le Prêt d’argent fait au salarié par l’employeur  
 
 
     
  Donner un coup de pouce financier à son salarié  
 

Le principe ?
Sous réserve de ne pas réaliser une opération de crédit relevant du monopole des établissements bancaires, l'employeur peut librement accorder un prêt d'argent à l'un de ses salariés.

Seule limite
: il doit s’agir d'opérations exceptionnelles motivées par des considérations d'ordre social.

 
  Quelle différence avec un acompte ?  
 

L’acompte est le paiement par l’employeur, avant la fin du mois, d’une partie du salaire correspondant à un travail déjà effectué. L’employeur ne peut, par principe, refuser le versement d’un acompte au salarié qui en ferait la demande.

 
  Quelle différence avec une avance sur salaire ?  
 
L’avance sur salaire représente le versement par l’employeur d’une somme qui correspond à un travail non encore effectué. Contrairement à l’acompte, l’employeur est libre d’accepter ou de refuser l’avance demandée
 
  Quel formalisme respecter ?  
  La rédaction d'un écrit n'est obligatoire que lorsque la somme d'argent prêtée excède 1 500 euros ou lorsque les parties envisagent un taux d'intérêt différent du taux légal.

Il est toutefois vivement conseillé de constater par écrit le contrat de prêt car ce dernier permet de définir clairement les conditions qui lui seront attachées (montant du prêt, modalités de remboursement, durée du prêt, taux d’intérêt, etc.).

Pour une somme supérieure à 760€ par an, les prêts doivent être déclarés auprès de l’administration fiscale, selon les cas, par le salarié ou par l’employeur.

 
  Quel montant prêté ?  
  La loi ne prévoit pas de limite de montant. Cependant, l'exigence d'un motif d'ordre social commande de proportionner le montant du prêt aux difficultés rencontrées par le salarié. De ce fait, le prêt consenti ne doit pas être contraire à l'intérêt social. Cela doit particulièrement être pris en compte dans les petites entreprises ou dans celles rencontrant des difficultés économiques.  
  Avec ou sans intérêts ?  
  Le prêt d’argent consenti par l’entreprise à un de ses salariés peut l’être sans intérêt ou avec intérêts, au taux légal ou à un taux conventionnel.  
  Comment s’organise le remboursement ?  
  Lorsque l’employeur conclut avec le salarié un « véritable » contrat de prêt, distinct du contrat de travail, le salarié remboursera le prêt par chèque ou virements automatiques.
Par conséquent, il est préférable, pour l’employeur, de dissocier les situations dans lesquelles :

- il consent une avance au salarié, auquel cas il la traite comme telle ;
- il conclut un contrat de prêt avec un salarié, auquel cas il gère distinctement ce prêt de son salaire.

 
  Quelles sont les conséquences de la rupture du contrat de travail sur le prêt ?  
  La rupture du contrat de travail ne rend pas automatiquement le prêt exigible.

Toutefois l’employeur et le salarié peuvent inscrire dans le contrat de prêt une clause de remboursement anticipé en cas de rupture du contrat de travail.

En tout état de cause, dans le cadre d’un contrat de prêt, l’employeur ne peut pas, lors de la rupture du contrat de travail, compenser les sommes restant dues au titre de ce prêt avec les salaires et indemnités dus et ce, y compris en présence d’une clause de remboursement anticipé.

 
  Quels sont les recours de l’employeur face à la défaillance du salarié débiteur ?  
  L'employeur garde la faculté de saisir les juges de droit commun pour contraindre son débiteur à rembourser sa dette.  
     
 
Pour plus d’informations, notre service social se tient à votre disposition