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  Le statut d'auto-entrepreneur :
Notre bilan après 18 mois d'application
 
 
 
     
  Le statut d'auto-entrepreneur est entré en vigueur en janvier 2009, soit il y a 18 mois avec comme atouts majeurs proclamés la simplicité et la souplesse du dispositif.

Mais, forts des interrogations auxquelles nous tentons régulièrement d'apporter des réponses, nous avons choisi d'en dresser un premier bilan, en mettant volontairement l'accent sur les limites du régime.

 
  Limite quant à la couverture sociale :  
  Aucune couverture n'est attachée au statut en terme de prévoyance et d'assurance perte d'emploi, l'assurance volontaire étant toutefois tout à fait possible.  
  S'agissant de la retraite, il est bon de rappeler que dans l'hypothèse où l'activité exercée en auto-entreprise est l'activité principale du créateur, voir la seule activité, des chiffres d'affaires minimaux doivent être réalisés pour permettre la validation annuelle de quatre trimestres de retraite.  
 

Pour les créateurs éligibles au dispositif de l'ACCRE (aide au chômeur créateur ou repreneur d'entreprise), l'aide est dégressive sur les 3 premières années d'activité :
- exonération à hauteur de 75 % des charges normalement dues la 1ère année,
- 50 % la 2ème année et
- 25 % la 3ème année.

Au-delà de 36 mois d'activité, l'auto-entrepreneur se voit appliquer le régime de droit commun et doit s'acquitter des charges sociales à taux plein.

 
  Un calcul s'impose donc pour déterminer si l'économie générée est plus intéressante en terme financier que pour les bénéficiaires de l'ACCRE hors statut auto-entrepreneur.

En effet, dans le régime de droit commun, l'exonération porte sur une enveloppe d'environ 19 000 euros de base sur 12 mois (soit 5 800 euros d'économies de charges sociales environ).
 
  Limite en terme de volume d'activité :  
 
  • Des seuils de chiffre d'affaires sont à respecter :
    - 80 300 Euros pour les activités d'achat / revente,
    - 32 100 euros pour une activité de prestataire de services et
    - 32 100 euros pour une profession libérale
    (ramené prorata temporis en cas de commencement de l'activité en cours d'année)
  • TVA : bénéfice automatique de la franchise en base à condition de ne pas dépasser les mêmes limites de chiffre d’affaires :
    l'auto-entrepreneur ne facture pas de TVA à ses clients mais ne peut donc pas non plus la récupérer sur les dépenses engagées dans le cadre de son activité
  • L’option pour la TVA est possible mais entraîne ipso facto la sortie du régime de l'auto-entreprise.
    Toutefois, certaines activités nécessitent de disposer d'un numéro de TVA intracommunautaire, lequel ne peut être délivré à un auto-entrepreneur (opérations à l'international essentiellement).
  • Le dépassement des seuils fiscaux ou le choix de l'option à la TVA qui entraînera donc la perte du régime spécifique aura des conséquences économiques : sur les résultats, en terme de positionnement prix, dans l’approche commerciale d’un marché, etc.
  • En effet, comment se positionner avec le statut d'auto-entrepreneur, avec des contraintes allégées et se repositionner ultérieurement dans le cadre de l’évolution de l’entreprise : et, oui, n’oublions pas que l'auto-entreprise est avant tout une entreprise.
    Va-t-on prendre les mêmes décisions pour son entreprise et se positionner sur sa cible de marché de la même manière ?
    Va-t-on appliquer la même politique tarifaire ?
 
  Limite quant à la liberté d'installation :  
  L'auto-entrepreneur doit respecter la réglementation applicable à son activité :
diplômes, qualifications, autorisation, agréments éventuels, assurances et notamment assurance responsabilité civile professionnelle.
Rappelons que les auto-entrepreneurs relevant du secteur des métiers doivent s'inscrire au répertoire des métiers et donc justifier de leurs compétences.
 
  Limite quant à l'intérêt d'opter pour le micro-fiscal  
  Si l'auto-entrepreneur est actuellement non imposable et que les revenus escomptés ne changeront a priori pas cette situation, il a tout intérêt à ne pas opter pour le micro-fiscal mais à se placer sous le régime classique de la micro entreprise  
  L'absence d’accompagnement du dirigeant : une limite à ne pas négliger  
 
  • L’absence de prévision d’exploitation, la difficulté à construire la stratégie de l'entreprise (réflexion à mener en terme de force commerciale / marketing, de ressources humaines, de management, etc.) et le manque d’anticipation des dépenses courantes générées par l'entreprise, sont autant de clignotants qui doivent inciter tout entrepreneur, quel que soit son statut juridique, à s'entourer de compétences.
  • Se tourner vers des professionnels de l’accompagnement ou de la gestion peut s’avérer nécessaire
    Dans tous les cas, le simple effet miroir à ses propres questionnements se révèle constructif.
  • Quand démarrer, définir une stratégie, se positionner en terme de marché, de tarifs, comment financer les investissements, comment optimiser l'exploitation, quand s’arrêter, comment faire évoluer sa structure ?
  • Autant de questions que nous savons entendre et auxquelles nous nous efforçons d'apporter des éléments de réflexion, si ce n'est de réponse.
 
     
 
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